Deux KNPeers à la Paris test conf 2025 !

Publié le

7 avr. 2025

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Le 25 mars dernier se tenait la Paris Test Conf dans notre belle capitale. Pour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit d’un événement soutenu par Agile France, organisé chaque année depuis 2019 par des passionnés de test dont les chemins se sont croisés au fil des meetups, communautés, événements divers... Au programme de cette sixième édition : des conférences pointues, des ateliers interactifs et surtout une occasion idéale pour échanger sur les bonnes pratiques, découvrir les dernières tendances et agrandir son réseau. Cerise sur la gâteau, cette année nous avons eu, Cécile et moi, la bonne surprise de découvrir que nos propositions d’interventions avaient été retenues par l’organisation !

Après avoir survécu aux contrôleurs zélés de la SNCF ainsi qu'à une nuit d'hôtel surchauffée, nous voilà donc arrivés sur place. Nous découvrons la Maison des Associations et de Solidarité (MAS) où a lieu l’événement, et ses grandes salles de conférences réparties sur trois étages. La journée a démarré par un sympathique petit déjeuner suivi d’un mot d’ouverture des organisateurs. Sans transition, Cécile est partie mettre en place son atelier « Des Lego, des bonnes pratiques et du fun ! »

Joué régulièrement depuis des années, cet atelier fonctionne toujours très bien pour transmettre des messages forts sur l'intérêt de la qualité. Les participants et participantes étaient d’ailleurs très engagés dans les activités proposées : construction, collaboration et apprentissage dans la bonne humeur. Les interactions ont été nombreuses et enrichissantes. Pendant ce temps, j'en ai profité pour assister à une première intervention, celle de Noémie Rivière intitulée « Pretotyping & prototyping : tester pour dérisquer ! ».

Le prototype est quelque chose que je connais bien, car nous en usons souvent en phase d’avant vente d’une fonctionnalité sur les projets sur lesquels nous travaillons. Le pretotyping en revanche, voilà bien un animal dont je n’avais jamais entendu parler. L’intervention de Noémie brillait par sa clarté et j’en retiens que le pretotyping est avant tout un moyen de tester l'appétence d’un marché afin de mesurer les chances de succès du lancement d’un nouveau produit, d’une opération commerciale, d’une fonctionnalité, etc. Je n’ai pas pu m'empêcher de remarquer, au passage, que l'essor de ces pratiques ne doit sûrement rien au hasard, compte tenu des investissements de plus en plus frileux dans un marché globalement tendu.

J’ai enchaîné avec une conférence de Emmanuelle Aboaf, « Comment tester l'accessibilité d'un site internet ? ». Plus qu’une conférence, il s’agissait d’une démonstration de tout ce que le web, lorsqu’il n’est pas développé en tenant compte du fait qu’il est utilisé aussi par des personnes en situation de handicap, peut avoir de frustrant. C’était une grande leçon d’humilité et un rappel en bonne et due forme que ce que nous avons tendance à prendre pour acquis ne relève, dans les faits, que de la simple supposition. Non, une navigation au clavier correctement gérée n’est pas un nice to have. Non, utiliser le chemin de l’image pour la décrire n’est pas une bonne pratique. Et enfin, non, mettre des logos partout en partant du principe que l’interface s’expliquera d’elle-même n’est pas suffisant. Les conséquences réelles de ces quelques problèmes triviaux mais malheureusement toujours trop courants nous ont toutes été partagées sans filtre, lecteur d’écran à l’appui, en prenant à témoin une personne malvoyante présente dans l’assemblée.

Chez KNP, une certaine sensibilité à ces questions existe depuis quelques années, grâce à MM. Louis Lebrault et Sylvain Denyse, qu’il nous faut donc saluer (bisous, Louis et Sylvain). Ceci étant dit, la conférence d’Emmanuelle a été une occasion salutaire de faire le point sur cet aspect bien particulier de notre métier, et de mesurer l’écart qu’il reste à combler pour livrer des produits réellement accessibles.

Le temps d’une petite collation, je retrouve Cécile avec qui nous nous rendons ensuite à l’intervention de Sofia Lescano Carroll, « L’instabilité de nos tests nous empêche de délivrer ». Problème récurrent s’il en est, la pétillante Sofia n’a pas épargné l’assemblée avec ses questions : « Qui à déjà relancé cinquante fois la CI jusqu'à ce qu’un test récalcitrant passe finalement au vert ? » Quelques mains timides se lèvent. « Qui est déjà tombé sur un test pourri et l’a laissé de côté parce qu’il n’en était pas l’auteur ? » Un ange passe. Loin de chercher à accabler son auditoire, Sofia à réussi à mettre en évidence les petites trahisons dont nous nous rendons tous coupable un jour ou l’autre, et posé quelques pistes pour tenter d’y remédier. Parmi elles, une évidence que l’on a trop souvent tendance à oublier par pur dogmatisme : à partir du moment où un test est identifié comme instable, que gagne-t-on à refaire tourner plusieurs fois l’ensemble des tests jusqu'à ce que celui-ci passe ? La qualité de ce que nous envoyons en production s’en trouve-t-elle véritablement améliorée ?

Je quitte « Le Hangar » pour aller répéter ma conférence une dernière fois. Je regarde mes slides, je vire des trucs, je me demande un peu ce que je suis venu faire dans cette galère. Je crains que les non devs ne comprennent rien de ce que je leur raconte, ou que les devs ne trouvent ça d’un autre âge. Après avoir mis à profit ce temps de pause pour faire nerveusement les cent pas, je retourne au « Hangar » où m’attendent déjà une petite dizaine de personnes. C’est déjà une victoire en soi. D’autres personnes arrivent, Cécile m’encourage d’un regard malicieux et l’heure arrive. Je prends une grande respiration, et nous voila parti. Je suis venu parler de tests d’intégration, ou plus exactement, expliquer les raisons qui nous ont fait, mon équipe et moi remettre en question notre stratégie de test en cours de projet. Les gens ont l’air intéressés, rigolent, froncent les sourcils, prennent des notes. La demi-heure passe à toute vitesse et les questions arrivent. On vient me chercher sur des questions de définition (Qu’est ce qu’un test end-to-end ? Vous avez deux heures.), les échanges sont intéressants mais écourtés par la fin de la journée qui point.

Un dernier discours des organisateurs vient clore cette journée exceptionnelle. Avec pour Cécile la satisfaction d’avoir animé un atelier qu’elle connaît bien auprès d’un nouveau public, dans un événement 100% dédié à la QA ; avec pour moi la fierté d’avoir pu partager mon expérience dans un lieu aussi beau et devant autant de monde ; et pour nous deux le sentiment d’avoir enrichi notre expertise en sortant de notre quotidien de développeur et facilitatrice, par l’échange avec des profils avec lesquels nous n’avons pas l’habitude de travailler. Chez KNP Labs, la qualité n'est pas une option, c'est une valeur fondamentale. Un grand merci à toute l’organisation pour nous avoir donné la chance de mesurer que notre industrie si particulière regorge de belles personnes qui y accordent la même importance.

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Joris Langlois
Joris Langlois

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Cécile Especel
Cécile Especel

Nantes

Having a development background, Cécile, is the perfect scrum master, always happy to help us to find the right solution and keeps cool when there is a problem.

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